Avant chaque office liturgique, les sacristains doivent mettre en place tout ce qui sera nécessaire au bon déroulement de cet office, principalement dans le sanctuaire (ou chœur) et dans la sacristie. Dans le sanctuaire se trouve l’autel, recouvert de ses trois nappes, et sur lequel sont posés une croix et des chandeliers de part et d’autre. Dans la plupart des églises où l’autel a été conçu pour la forme extraordinaire du rite romain, derrière l’autel se trouvent les « gradins », de chaque côté du tabernacle : c’est sur cela que se posent généralement les chandeliers. Une croix peut être fixée au mur derrière l’autel, auquel cas il n’est pas nécessaire d’en mettre une sur le tabernacle.
Quand il n’y a pas d’office célébré à l’autel, il est recouvert du tapis d’autel (drap placé sur l’autel, par-dessus les trois nappes, pour les protéger). Avant la messe il faut donc l’enlever. On le plie en ramenant les extrémités vers le milieu de l’autel.
Pour préparer la messe pour la forme extraordinaire, il faut placer tout d’abord les canons d’autel. Il y a trois canons à placer dans un ordre précis. Côté épître (à droite), on pose, debout, appuyé contre le gradin de l’autel, le canon sur lequel est inscrite la prière Deus, qui humanae substantiae dignitatem et la prière du lavabo ; au centre, le plus grand des trois canons, qui contient les prières de la consécration, le Gloria, le Credo et certaines autres prières récitées par le célébrant ; côté évangile (à gauche), on place le canon sur lequel est imprimé le dernier évangile contenant le texte du Prologue de Saint Jean.
On dépose ensuite sur l’autel le pupitre et le missel (accompagné d’un lectionnaire contenant la traduction des lectures, si le célébrant souhaite la lire à l’autel). Le tout est placé dans le coin droit de l’autel, appelé aussi le côté épître, puisque c’est à cet endroit que le prêtre la récite. Le missel est posé de telle sorte que le pupitre soit bien droit face au célébrant. La tranche du missel est tournée vers le centre de l’autel, et les signets sont répartis sur le côté pour être accessibles facilement par le prêtre au cours de la cérémonie.
Avant d’allumer les cierges de l’autel, le sacristain ou le servant prépare aussi la crédence. C’est une table recouverte d’une nappe blanche. Elle se place côté épître du sanctuaire « in plano » (« sur le sol » c’est à dire qu’elle n’est pas sur le marchepied de l’autel) entre l’autel et la banquette.
Il faut y placer les burettes sur un plateau. Le manuterge, plié et posé sur les burettes afin de protéger leur contenu. Une des burettes est remplie de vin, l’autre d’eau. On place un bassin pour le Lavabo. On dépose sur la crédence la clochette, un plateau de communion et, si nécessaire, la feuille des prières de Léon XIII (dites « léonines ») qui suivent la messe.
Pour que tout soit prêt dans le sanctuaire pour la célébration de la messe basse, il faut de mettre les signets aux bonnes pages dans le missel d’autel, afin que le célébrant n’ait pas à les chercher au cour de la messe. Sur l’autel, le missel est posé sur un pupitre ou un coussin, légèrement incliné pour lire commodément. Pour savoir où trouver les textes d’une messe, servons-nous d ‘un repère en divisant le missel d’autel en trois grandes parties : le temporal, le canon et le sanctoral. Ces trois parties sont elles-mêmes subdivisées en sous parties.
1) Le temporal contient les textes des messes du dimanche, des fêtes de Notre-Seigneur et aussi le sanctoral du 26 décembre au 14 janvier.
2) La deuxième partie contient les prières du canon de la messe. Ce sont celles qui sont pour toutes les messes et qui comportent les paroles de la consécration. Cette partie du missel est précédée des textes des différentes préfaces de la messe
3) Le sanctoral contient le propre des messes des saints du calendrier liturgique, le commun des messes des saints et les messes votives pour certains jours de la semaine.
Ainsi, la messe du dimanche se retrouvera plutôt dans la première partie du missel. En semaine nous trouverons plutôt la messe du jour du côté du sanctoral. Dans le missel des fidèles nous retrouvons habituellement la même division.
Quand tout est en place, le sacristain ou un servant allume les cierges (pour une messe basse, un de chaque côté de la croix) en allumant d’abord le côté épître, puis le côté évangile. En principe, les chandeliers doivent être allumés à partir de la lampe du sanctuaire (si celle ci est facilement accessible.)
Une fois le sanctuaire ainsi préparé, la cérémonie pourra commencer, et pour que la messe se déroule convenablement et dignement, il faudra que ceux qui la préparent prennent bien soin de ne rien oublier. Si nécessaire, celui qui installe le sanctuaire se fera une liste des choses à préparer. Cela ferait désordre si le servant devait se rendre à la sacristie au milieu de la messe pour aller chercher un objet liturgique que le sacristain aurait oublié.
Laisser un commentaire