Chers membres,
Je profite de cette première lettre-bilan de 2022 pour vous adresser à tous une belle et surtout sainte année 2023.
Cette lettre d’information est l’occasion pour moi de vous exposer la situation de notre association, les obstacles que nous rencontrons, les défis que nous nous lançons : c’est, en somme, une sorte de bilan de l’année écoulée et une feuille de route pour l’année à venir tout à la fois. C’est une première, mais je serais tenté à l’avenir de me soumettre chaque année à l’exercice.
La fin de l’année 2021 et le début de cette année 2022 ont d’abord et avant tout été marquées à mon sens par une belle réalisation de notre association : la publication de la première édition papier de notre revue, puis sa publication sous format numérique.
Fruit d’un labeur intense, source de contraintes majeures (de temps principalement, j’y reviendrai..) et d’une charge de travail incroyable, le rendu final est plus que satisfaisant à mes yeux : une belle revue éditée à 150 exemplaires, adressée à chacun des membres actifs de l’association et téléchargée plus de 650 fois dans sa version numérique.
Un succès qui a sincèrement dépassé mes attentes et qui n’aurait pas vu le jour sans les efforts consentis par tous les membres du Comité et plus particulièrement Matthias à qui j’adresse tout spécialement mes remerciements pour la réalisation de la maquette, son boulot de relecture, l’envoi postal et surtout sa superbe contribution.
En termes de défis, jamais je n’aurais imaginé l’ampleur de la tâche que représente un tel projet éditorial. Réunions de réflexion sur le choix du thème, élaboration d’une note de cadrage, prise de contact avec les auteurs, négociation des modalités de rédaction et suivi des contributions représentent un investissement pharaonique en temps et en énergie que l’on ne peut imaginer lorsque l’on n’est pas du métier. Étudiants, jeunes pros, bénévoles pleinement investis dans les missions pastorales de l’Eglise localement, aucun des membres du Comité n’avait par ailleurs d’expérience préalable dans ce domaine et moi le premier.
Un tel projet laisse des stigmates, surtout quand il est réalisé en “extra”, en dehors du temps de travail/d’études, du temps consacré à la vie familiale (je pense aux jeunes parents de notre Comité), du temps associatif. C’est la raison pour laquelle nous avons (trop) tardé à nous mettre en route pour l’édition du numéro suivant et avons dépassé nos délais initialement prévus, véritable frustration à nos yeux : pour cela chers membres, je vous prie d’accepter mes plus humbles excuses.
La difficulté quand on lance un projet aussi protéiforme que le nôtre, c’est que l’on fourmille d’idées, d’initiatives, de propositions, sans avoir nécessairement les moyens de nos ambitions. Notre taille et ce que nous avons accompli jusqu’à ce jour nous offrent des opportunités diverses de partenariats, nous obligent aussi en quelque sorte à réagir à telle ou telle actualité liturgique “brûlante” : tout ceci a un coût et ce coût est essentiellement humain.
J’ai souvent conscience d’être un peu dépassé par tout cela, par l’ampleur de la tâche, par le niveau requis pour satisfaire les attentes. Chaque succès met la barre toujours un peu plus haute et j’ai la sensation de ne pas forcément être à la hauteur pour y répondre.
Heureusement, je peux compter sur le soutien sans faille et l’enthousiasme à toute épreuve des membres du Comité, qui travaillent sans relâche et dès qu’ils le peuvent pour le bien de l’association.
Traductions d’articles en langue étrangère sur la liturgie, rédaction de guides pratiques sur le service de la messe ou des offices, contenu original “Esprit de la Liturgie” pour nourrir notre site et sa page Facebook, ouverture d’un compte sur Twitter, et enfin -et surtout- travaux de préparation du deuxième numéro de notre revue papier sur le thème de “Liturgie et Mission” sont autant de projets en cours qui s’annoncent aussi passionnants que chronophages.
Chronophage. Le terme précis pour décrire notre quotidien de membres du Comité. La vérité, c’est qu’au-delà de nos limites de connaissances, des limitations financières de notre association (le financement de nos projets repose exclusivement sur les adhésions et parrainages de notre association), notre plus grande limite, c’est le temps disponible.
Notre effort se dilue entre production de contenus, mises à jour du site, présence sur les réseaux sociaux, l’organisation du travail sur la revue et la modération de la page et du groupe – où vous nous avez rejoint nombreux et où nous aimons vous voir échanger sous les publications en commentaire, nous donner votre avis et débattre de questions importantes… Aussi valeureux et volontaires que soient les membres de ce bel aréopage de sept personnes qu’est le Comité -presque deux fois moins que les apôtres ! -, il nous manque surtout des ressources humaines afin de combler nos lacunes.
Vous êtes 4500 sur le groupe Facebook (où tout a commencé), plus de 3000 à suivre la page Facebook, 15000 visiteurs cette année sur notre site, plus de 200 à vous être abonné sur Twitter.. Si vous avez du temps et l’envie de partager vos compétences particulières dans tel ou tel domaine, à vous investir pleinement dans le travail de l’association, faîtes-le savoir, nous avons sincèrement besoin de votre aide.
Cela peut consister à faire de la modération sur la page et le groupe, à nous fournir des photos que nous pourrions exploiter pour illustrer nos articles, cela peut être de reprendre notre Instagram en y partageant des montages visuels de paramentique, de célébrations liturgiques particulièrement belles et dignes comme nous le faisions l’année passée. Vous avez peut-être une superbe plume et de solides connaissances liturgiques et partagez notre ligne éditoriale : proposez-nous des textes et nous les relaierons avec plaisir. Vous n’osez pas produire du contenu original mais avez des compétences particulières dans la traduction d’articles sur la liturgie en langue étrangère, formidable : nos colonnes vous sont ouvertes.
En guise de feuille de route pour 2023, ma priorité sera bien sûr de faire paraître le deuxième numéro papier de la revue et de l’adresser à tous nos membres, mais également de renforcer l’œuvre collaborative qu’est Esprit de la Liturgie.
Le secret pour perdurer c’est, j’en suis convaincu, de ne pas s’épuiser et de se faire plaisir.
Mon plaisir c’est de voir que partout dans l’Eglise, nos contenus portent leurs fruits, qu’un peu partout nous assistons à un frémissement qui nous permet de bénéficier en paroisse de liturgies plus dignes. Savoir que de futurs prêtres ou de jeunes prêtres lisent nos lignes et s’en inspirent dans leur réflexion personnelle et surtout dans leur praxis me remplit de joie. Bénéficier de témoignages directs de prêtres ayant connu la réforme et les événements récents de l’histoire liturgique est une chance incroyable, une façon de vivre, en quelque sorte, l’Histoire qui s’écrit. Se dire aussi que l’on peut contribuer à faire revivre aujourd’hui et, je l’espère, demain, un authentique Esprit de la Liturgie est sans doute ce qui me ravit le plus.
C’est la raison pour laquelle je tenais enfin par ce courrier à vous adresser un grand merci.
Merci d’abord à tous les membres de notre Comité qui s’impliquent dans les projets en cours et à venir, aux membres de l’association, qui nous soutiennent par leur adhésion et permettent à nos projets de voir le jour, et à vous, chers lecteurs du blog, de nous lire, de partager nos contenus et d’en faire profiter votre entourage. C’est pour vous et grâce à vous que notre chemin continue et je sens que cette année nous réserve de belles choses.
Bernard Frossard, président et le Comité d’Esprit de la Liturgie
Image d’illustration : Saint Paul écrivant ses épîtres par Valentin de Boulogne (1618-1620), musée des Beaux-Arts de Houston. • WIKIMEDIACOMMONS
antoineodendall9600
Bien reçu et bon courage ! Je finis mon mémoire et vous envoie des textes promis. J’aurais notamment une intervention a Ecclesia Cantic : Benoît, François, guerre et paix liturgique ? Qui peut intéresser 🙂
Fr AO